La photobiomodulation cérébrale pour les traumatismes crâniens répétés

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La photobiomodulation : un nouvel espoir pour traiter les séquelles cognitives des traumatismes crâniens répétitifs

Une étude récente menée par des chercheurs américains apporte de nouveaux espoirs pour traiter les troubles cognitifs persistants chez les personnes ayant subi des traumatismes crâniens répétitifs. Cette recherche, publiée en juillet 2025, explore l’efficacité de la photobiomodulation transcrânienne (PBM) – une thérapie par la lumière rouge et proche infrarouge – pour améliorer les fonctions cérébrales endommagées.

Traumatisme crânien : un problème de santé publique croissant

Les traumatismes crâniens répétitifs touchent principalement les athlètes pratiquant des sports de contact comme le football américain, mais aussi toute personne exposée à des chocs répétés à la tête ou au corps transmettant des forces d’accélération au cerveau. Ces événements peuvent survenir lors d’accidents de voiture (coup du lapin), d’explosions, de violences physiques ou de toute force mécanique affectant le cerveau, même indirectement.

Contrairement aux commotions cérébrales isolées qui se résorbent généralement en quelques semaines, les traumatismes répétitifs peuvent entraîner des problèmes cognitifs durables affectant la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. Le problème majeur réside dans l’absence de traitement de référence efficace : actuellement, la médecine se contente de traiter les symptômes plutôt que les lésions cérébrales sous-jacentes.

Une technologie prometteuse : la photobiomodulation transcrânienne

La photobiomodulation utilise une lumière rouge et proche infrarouge de faible intensité pour stimuler les processus de guérison cellulaire. Cette thérapie non invasive agit au niveau des mitochondries – les « centrales énergétiques » des cellules – en activant une enzyme appelée cytochrome C oxydase. Cette activation déclenche une cascade de réactions bénéfiques : augmentation de la production d’énergie cellulaire, réduction de l’inflammation et promotion de la croissance neuronale.

L’avantage considérable de cette approche est sa simplicité : relativement peu coûteuse, bien tolérée et facile à utiliser à domicile, elle représente une alternative thérapeutique accessible.

L’étude : méthodologie et participants

Les chercheurs ont recruté 44 participants (90% d’hommes, âge moyen de 46 ans) ayant des antécédents de traumatismes crâniens répétitifs, avec en moyenne 12,4 années d’exposition à ces traumatismes. L’étude a utilisé un dispositif Vielight Neuro composé de :

  • Quatre diodes électroluminescentes (LED) placées sur le crâne :
  • Un applicateur intranasal délivrant 25 mW directement aux bulbes olfactifs

Le traitement consistait en des séances de 20 minutes tous les deux jours pendant 8 à 10 semaines, soit environ 29 séances au total. 

Photobiomodulation cérébrale pour traumatisme crânien
Les images de trajectographie par lIRM de diffusion de lUniversité de lUtah montrent une diminution des marqueurs de diffusion liés à linflammation avec Vielight Neuro par rapport au placebo

 

Des résultats encourageants pour la photobiomodulation cérébrale

Améliorations significatives au niveau du groupe

Les participants ont montré des améliorations statistiquement significatives avec des tailles d’effet modérées à importantes dans plusieurs domaines cognitifs cruciaux :

Mémoire et apprentissage verbal :

  • Amélioration de l’encodage et de l’apprentissage des informations verbales
  • Meilleure capacité de rappel immédiat et différé
  • Augmentation globale des performances mnésiques

Attention et concentration :

  • Amélioration notable de l’attention soutenue
  • Réduction significative des erreurs d’omission (informations manquées)
  • Diminution des erreurs de commission (fausses alarmes)
  • Amélioration de la constance du temps de réaction

Fonctions exécutives :

  • Meilleure capacité d’inhibition (résister aux distractions)
  • Amélioration de la flexibilité cognitive (s’adapter aux changements)
  • Performance accrue en mémoire de travail

Cognition fluide :

  • Amélioration marquée de la capacité à résoudre de nouveaux problèmes
  • Meilleur raisonnement abstrait et adaptation aux situations nouvelles

Notamment, les capacités cristallisées (connaissances acquises, vocabulaire) sont restées stables, confirmant que les améliorations concernent spécifiquement les fonctions endommagées par les traumatismes plutôt qu’un effet général non spécifique.

Variabilité individuelle des réponses

L’analyse individuelle révèle une hétérogénéité importante dans les réponses au traitement. Selon les tests :

  • 5% à 36% des participants ont montré des améliorations fiables
  • Les améliorations les plus fréquentes concernaient la mémoire séquentielle (36% des participants) et l’attention (25%)
  • Très peu de participants (0-9% selon les tests) ont montré une détérioration, sauf pour la fluence verbale

Cette variabilité suggère que certaines personnes répondent mieux au traitement, possiblement en fonction de facteurs individuels comme l’âge, la sévérité des lésions initiales ou des différences biologiques.

Mécanismes d’action proposés

Bien que les mécanismes exacts ne soient pas entièrement élucidés, plusieurs hypothèses expliquent l’efficacité de la photobiomodulation :

  1. Amélioration du métabolisme cellulaire : augmentation de la production d’ATP (adénosine triphosphate), la « monnaie énergétique » des cellules
  2. Réduction de l’inflammation : diminution des processus inflammatoires chroniques dans le cerveau
  3. Neuroprotection et neuroplasticité : protection des neurones existants et promotion de la croissance de nouvelles connexions
  4. Amélioration de la circulation sanguine cérébrale : augmentation de l’apport en oxygène et nutriments aux tissus endommagés

Implications cliniques et sociétales

Même si l’étude est limitée (notamment par l’absence de groupe de contrôle) et qu’il faudrait plus d’études sur le sujet, ces résultats ouvrent des perspectives enthousiasmantes pour :

Les patients

  • Première option thérapeutique objective pour les troubles cognitifs post-traumatiques
  • Traitement non invasif, sans effets secondaires majeurs
  • Possibilité de traitement à domicile, améliorant l’accessibilité

Le système de santé

  • Réduction potentielle des coûts liés aux troubles cognitifs chroniques
  • Approche complémentaire aux thérapies existantes
  • Outil de prévention du déclin cognitif chez les populations à risque

La société

  • Impact particulier pour les anciens athlètes de sports de contact
  • Applications potentielles pour d’autres populations (militaires, victimes d’accidents)
  • Changement de paradigme : passer du traitement symptomatique au traitement des causes

Conclusion

Cette étude représente une avancée significative dans la compréhension et le traitement des séquelles cognitives des traumatismes crâniens répétitifs. Les résultats montrent que la photobiomodulation peut produire des améliorations objectivement mesurables dans des domaines cognitifs cruciaux comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives.

Bien que des recherches supplémentaires avec des méthodologies plus robustes soient nécessaires, cette technologie offre un espoir tangible pour des milliers de personnes souffrant de troubles cognitifs post-traumatiques. L’accessibilité et la sécurité de cette approche en font un candidat particulièrement attractif pour le développement d’interventions thérapeutiques à grande échelle.

Les prochaines étapes critiques incluront la conduite d’essais cliniques contrôlés rigoureux et l’identification des caractéristiques patient prédictives d’une bonne réponse au traitement. Si ces efforts confirment les résultats préliminaires, la photobiomodulation pourrait révolutionner la prise en charge des traumatismes crâniens et marquer un tournant dans la neuroréhabilitation moderne.

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